vendredi 10 septembre 2010

La précarité des intermittents de l’écriture…

c’est pas poétique

Il y a six mois, le Festival international de poésie de Trois-Rivières au Québec m’invite – surprise et joie d’abord. Il se déroule deux semaines à cheval entre fin septembre et début octobre. Les responsables du festival précisent que le voyage de Paris à Montréal doit être pris en charge par le pays d’origine, qu’il suffit d’en faire la demande auprès de sa région – les choses semblant habituelles et simples, je tente d’y croire ; quelques amis poètes consultés m’apprennent qu’à Lyon, à Bordeaux, nulle difficulté pour que le voyage soit assumé par la région d’origine – j’y crois. Je commence les démarches, et les multiplie : région, ville, association France-Québec, Culture France, intermédiaires, ambassade, rien n’y fit… Je finis par demander combien les lectures publiques (dans les nombreux lieux de Trois-Rivières, ville universitaire) seront rétribuées (bonne idée : les lectures paieront le voyage en avion), on me répond qu’elles peuvent être en grand nombre chaque jour – pas de problème – mais ne sont pas rétribuées. Pas de forfait de lecture publique comme aux Voix de la Méditerranée, soit, mais : le voyage à ma charge d’une part, et un congé sans solde pendant dix jours : là, non – pas poétique la précarité des intermittents de l’écriture…

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