mercredi 30 juin 2010

Barbe bleue : quelques témoignages


Stanislas Gauthier


"(...) Creusé, le vers, dans Barbe bleue, encore plus profond, et ce sont les voyelles, entre Musset et Corneille (et d'autres) qui se laissent entendre dans l'autre ordre où s'annonce la folie. "Love qui peut", en effet ! Rien, ici, ne sent l'école et la répétition, se lit sans qu'on en déplore l'artifice, c'est du grand art, un art du silence et du mouvement de la parole, dans lequel les mots ont suffisamment de poids pour diffuser et répandre leur charme noir. On m'a dit que Christian Rousseau avait l'idée d'en faire un opéra - je le comprends fort bien. Les échos et les alternances sont un appel à l'imagination poétique. (...) Après  la lecture de votre Barbe-bleue, il reste la force d'images traumatiques : des ongles que l'on ne peut laver, une clé maculée, que l'on ne peut laver, . L'histoire va bon train. Mais elle transporte toujours un reste - ces "caillots" qui figent le sang, comme un point aveugle et sombre dans les paroles des deux amants (amants?) : oeil crevé qui porte le langage dans les moments de crise au bord de la béance, oeil de biche dont la naïveté (ou la complaisance ?) effraient. "Lorsqu'il eut passé le pont, les fantômes vinrent à sa rencontre" dit la voix off dans le Nosferatu de Murnau. Dans Barbe-bleue, il s'agit de sortir d'un enfer et c'est la rivière que l'on souhaite franchir, dans l'autre sens.(…) ”


François Huglo


Lettre fhuglo

vendredi 4 juin 2010

Trio Barbe Bleue: quelques photos…

Le jeudi 6 mai à Bernicourt


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Sylvie Nève (auteur), Isabel Soccoja (mezzo), Sylvie Reynaert (percussions)

Photos : Thiphaine Rondenay

Peau d’Âne de Sylvie Nève au Conservatoire (Bordeaux)

Par Françoise Colomès
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“On connaît par chez nous, de Blaye à Hautefort, quelques noms de troubadours, Jaufré Rudel, Bertrand de Born… Moins sans doute ceux des trouvères du Nord, et c’est toujours une joie d’en entendre des nouvelles par Sylvie Nève, notre invitée d’Arras.
Car entre autres talents et passions, Sylvie Nève a "entremis" de l’ancien français les très pathétiques Congiés des deux poètes arrageois, Jean Bodel et Baude Fastoul, avant de réécrire en vers Mélion, un lai anonyme du cycle breton, l'histoire d’un chevalier-loup trahi par la femme qui devait le rendre à sa condition humaine.
Le printemps des Poètes et les Escales du livre nous ont plusieurs fois ramené Sylvie, en résidence à Coutras le mois dernier grâce à l’association Permanences de la littérature. Et elle sera présente par la pensée à la création de Peau d’Âne au Conservatoire de Bordeaux, le 4 et 5 mai, alors que le 6 est représenté au festival des Chimères de Bernicourt Barbe Bleue, dernier volet de sa trilogie Perrault.” (…)
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